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Page:Georges Damian Une sacree noce 1927.djvu/47

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— Mais, reprenait madame sa mère, tu auras des dédommagements. Là-dessus, ne t’en fais pas…

— Oui, maman !

Et la conversation s’éternisait, quant Hector, tout bouillant fit signe à sa femme et Josépha remarqua :

— Maman, Hector me fait signe.

Mme Bouldemou dut se résigner à voir partir sa fille avec un homme. C’était la troisième fois que pareille aventure lui advenait, et chaque fois elle pleurait comme si c’était la disparition d’un exemplaire unique…

Hector et Josépha se trouvèrent dans une vis d’escalier merveilleusement silencieux.

— Embrasse-moi ! dit goulument le mari.

Josépha lui posa un baiser sur la joue.

— Mieux que ça, dit l’époux en prenant d’une étreinte brutale les seins de sa femme.

Il aurait envahi d’autres détails de sa personne si tous deux ne s’étaient trouvés devant la porte.

La voiture les attendait, portière symboliquement ouverte. Ils s’y placèrent tranquillement. Une inquiétude serrait le cœur de Josépha à l’idée que dans peu d’instants un événement, qu’elle tenait d’ailleurs, pour insignifiant mais qu’on s’entendait autour d’elle pour juger considérable, allait advenir…

Le taxi roula, dans son borborygme de moteur. Hector, que le mouvement rendit soudain sentimental, s’exclama :

— Josépha, je t’aime !

Elle répondit, bandant toutes ses pudeurs.

— Moi aussi, Hector.

Il reprit.

— Josépha, tu es à moi.