Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/179

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joie c’est pour moi de rencontrer une vraie Parisienne ! Nous en sommes tellement sevrées dans notre province !

Petypon.

Ah ! Vous êtes sevrée ?…

Madame Vidauban.

Quand je pense que je suis seule ici à porter le drapeau du parisianisme !

Madame Virette, à son clan rangé devant la caisse du piano.

Oh ! non, mais écoutez-la !

La Môme.

Vous êtes Parisienne, madame ?…

Madame Vidauban.

Oh ! Parisienne !…

Madame Claux, entre ses dents, dans la direction de Madame Vidauban.

Mais dis-donc que tu es de Versailles !

Madame Vidauban.

C’est-à-dire que j’ai toujours vécu à Paris.

Madame Claux, à son clan.

Non !… elle ne le dira pas !

Clémentine, qui fait son service de jeune fille de la maison, va avec deux verres pleins à la main au-dessus du piano rejoindre les officiers et leur offre des consommations.
Madame Vidauban.

Il n’y a que depuis mon mariage… Les occupations de mon mari !… (Elle indique Vidauban qui s’incline.) Mais si je suis ici, mon âme est restée à Paris !