Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/241

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La Môme, vivement, passant entre les dames et le Général.

Oui ! oui ! c’est une manie chez elle ! elle est tellement expansive qu’elle éprouve le besoin de vous donner comme ça des petits noms de famille !

Le Général (2), par rapport à la Môme (1).

Oui, enfin, elle est braque !

L’Abbé, qui est descendu (3), à Gabrielle (4).

Eh bien ! madame ! vous êtes tout de même arrivée à être renseignée ?…

Gabrielle.

Mais oui, (Avec une petite révérence.) mon père !

Le Général, à la Môme, en pouffant de rire.

Ah !… ah !… C’est à se tordre !… Moi, je suis son oncle ! Vous êtes sa tante ! Et l’abbé est son père ! (Avisant de sa place Guérissac qui est à l’avant-scène gauche et le désignant à Gabrielle.) Dites donc, madame !

Gabrielle.

Général ?

Le Général.

Est-ce que monsieur n’est pas votre neveu ?

Gabrielle, qui ne saisit pas la moquerie.

Monsieur ?… Non !… non !

Le Général, à Guérissac.

Ah ! mon ami ! Vous n’êtes pas son neveu !… C’est regrettable ! Ce sera pour une autre fois !

Gabrielle, petite folle.

Oh ! mais je cause ! je cause ! et, pendant ce temps-là, je ne m’habille pas !… (Aux dames de gauche.)