Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/110

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très mal. Le Firecrest tangue fortement dans une mer très dure et fait à peine quelques progrès.

Le 8 août, le vent et la mer augmentent, mais à midi j’avais couvert 66 milles dans les dernières vingt-quatre heures, ce qui n’était pas mal.

Je remarque des nuages assez gros dans l’air, se déplaçant en sens inverse du vent, et j’en conclus qu’une période de mauvais temps va venir. Le laçage qui attache la grand’voile par en haut se casse et j’ai de nouveau beaucoup de travail.

Deux mois s’étaient écoulés depuis que j’avais quitté Gibraltar, le 6 juin. Jusque-là mon voyage s’était déroulé comme je l’avais prévu, chaque jour quelque chose de nouveau arrivait et la vie n’était jamais monotone. Les privations que j’endurais n’étaient que