Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/111

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celles qu’un ancien marin considérait comme faisant partie de la journée de travail dans la vieille marine à voile.

J’avais trouvé que je pouvais bien manier mon navire. Nous étions bons compagnons. Il faisait sa part du travail et moi la mienne. Je me sentais de plus en plus attaché à lui et admirais sa vaillance.

À vrai dire, 1.500 milles me séparaient encore du port de New-York, mais j’avais suffisamment de nourriture et d’eau.

Je ne savais pas quel temps j’allais rencontrer vers la côte nord d’Amérique, mais je gardais pleine confiance quoi qu’il pût arriver. Les tempêtes et l’ouragan qui attendaient la venue de mon petit cotre et de ses vieilles voiles allaient pourtant dépasser en violence tout ce que j’avais pu prévoir.