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Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/143

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pendant deux heures ; le jour suivant, la tempête était moins forte et je mis tout en ordre, jetant par-dessus bord tout ce que je trouvais inutile. Ceci me fait toujours un vrai plaisir et c’est une des grandes joies de la mer de pouvoir ainsi jeter loin de soi tout ce qu’on n’aime plus.

Des daurades suivaient encore le Firecrest, mais maintenant elles étaient très timides et n’osaient plus venir à portée de mon harpon. Le jour suivant, je fus cependant capable d’en percer une qui avait près d’un mètre de long.

Je pensais avec un sourire à ma supériorité actuelle, mais qu’un jour peut-être les poissons voraces auraient leur revanche : récompense de leur inlassable et patiente poursuite.

Le 18 août, la tempête revint très