Aller au contenu

Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/144

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

forte, mes voiles recommencèrent à s’ouvrir, des parties du gréement se brisèrent sous l’effort. Ma pompe était hors d’usage ; les vagues étaient très fortes et très hautes et, à la nuit, j’étais froid-mouillé et exténué de fatigue ; je pris de la quinine pour prévenir les refroidissements. Après avoir été à court d’eau pendant un mois, j’en avais tant maintenant que je ne pouvais plus la garder hors de mon navire ; il était impossible d’empêcher la forte pluie et l’écume de mer de trouver un passage à travers les toiles qui fermaient la soute aux voiles.

L’eau était maintenant au niveau du plancher dans la cabine, et, quand le Firecrest s’inclinait sur un bord, elle sautait dans les tiroirs et les couchettes, mouillant et gâtant tout.

Au dehors, maintenant, soufflait un