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Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/94

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seul a travers l’atlantique

était dur pour moi de ne pas dépasser ma ration d’un verre d’eau par jour.

Le matin du 29 juillet, j’étais un peu mieux, mais extrêmement faible après quatre jours de diète. Le maniement de mes voiles me prenait quatre fois plus de temps que de coutume en raison de ma faiblesse. Je fis route droit vers l’ouest ce jour-là et la nuit je pus trouver un sommeil réparateur, car le vent était tombé, la mer calme.

Pendant une semaine, des jours calmes et très chauds se succédèrent et il me semblait que mon cerveau brûlait.

Ma situation, à ce moment, n’était guère enviable ; de vieilles voiles en mauvais état qui demandaient des réparations constantes, de l’eau mauvaise, la fièvre et pas de vent. Ce n’était pas entièrement plaisant, mais cela me donnait une sorte de satisfaction