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Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/95

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la soif — les daurades
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d’avoir à rencontrer et à surmonter ces obstacles ; j’avais confiance et je savais qu’avant d’atteindre la côte américaine je trouverais suffisamment de vent, prévision qui fut justifiée par la suite. Je lis dans mon livre de bord, à cette époque :

« Très chaud et terriblement soif. Aimerais nager autour de mon bateau mais, en raison de la fièvre dont je souffre, j’abandonne ce projet. J’ai certainement perdu les vents alizés. Pour la seconde fois, le vent est exactement à l’opposé de ce qu’il devrait être d’après la carte. Je suis seulement au 29e degré de latitude et le Firecrest roule dans un calme plat. Sans les promesses mensongères de la carte des vents, je serais allé beaucoup plus au sud et j’aurais rencontré des vents favorables. »