mais dans la connaissance de l’œuvre qui a résisté au temps. Aussi le buste de Sophie Germain qu’il nous donne n’est-il pas celui d’une femme savante, en costume sévère, préoccupée uniquement de mathématiques : c’est celui de l’une des femmes de ce dix-huitième siècle à la fois si sérieux et si charmant, femme supérieure dont la tête méditative est égayée par un sourire ; et, si nous pouvions l’ouvrir, le livre qu’elle tient à la main nous parlerait sans doute moins des « Surfaces élastiques » que de « l’État des sciences, des lettres et des arts aux différentes époques de leur culture ».
« En est-il ainsi ? Zacharie Astruc a-t-il réussi à résumer, dans un ensemble harmonieux, les traits réels de Sophie Germain et le caractère général de ses productions intellectuelles, c’est-à-dire de son génie ? Je n’hésite pas pour ma part à reconnaître que, sous le ciseau d’Astruc, la philosophie et l’art, la vérité et l’idéal ont trouvé une égale satisfaction ; notre sculpteur mérite donc notre éloge et nos applaudissements.
- « Mesdemoiselles,
« Vous vous étonneriez si je n’essayais pas de tirer un enseignement de la cérémonie qui se joint aujourd’hui à la distribution annuelle des récompenses.
« Un poète latin, parlant des grands hommes,