Page:Germaine de Stael - Lettres et pensées du maréchal prince de Ligne, Paschoud, 1809.djvu/118

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mes lettres, voit certainement que je suis trop reconnoissant de ses bontés que j’ai dû d’abord au prince Potemkin pour me plaindre de lui ; et qu’en même tems je suis trop vrai pour écrire qu’il ne pourroit pas faire plus qu’il ne fait. Aussi je ne songe plus à mes prétentions sur la Russie, par le mariage de Charles avec une Massalska, prétentions pour lesquelles j’ai fait mon premier voyage à Pétersbourg. Je crois que je n’ai plus à me défendre des diamans et des paysans qu’on vouloit me donner il y a un an.

Quoi qu’il en soit, je n’ai pu m’empécher de dire au prince que je ne regardois le goût qu’il avoit pris pour notre cour, et pour la guerre contre les Turcs, que comme le goût des tableaux et des diamans, et que je craignois qu’il ne lui passât de même.