Page:Germaine de Stael - Lettres et pensées du maréchal prince de Ligne, Paschoud, 1809.djvu/158

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souviendra d’abord, et puis trouvera que cela est impossible.

Pendant ce tems-là je me vengeois de vous, Sire ; j’écrivois à la Reine de France pour la supplier de vous envoyer le docteur Scyffert, dont le grand talent est de guérir promptement le mal qui fait souffrir Votre Majesté : je souhaite qu’elle n’en ait pas besoin, ou que cet homme arrive tout de suite. Rien ne m’intéresse plus, Sire, que votre gloire et votre vie, pour laquelle je donnerois la mienne ; et je l’exposerai du moins bien volontiers devant Neiss, si, comme le Maréchal Loudon le désire, on lui permet de se porter sous les murs de cette place, pour empêcher le Roi de Prusse de se mêler de nos affaires, et de faire le médiateur, ce qui me paroît sa folie.