Page:Germaine de Stael - Lettres et pensées du maréchal prince de Ligne, Paschoud, 1809.djvu/197

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épais, et le nuage de fumée de tabac dans lequel ils sont toujours. Cela interrompt et abat toutes les facultés de l’esprit.

Leur ferveur religieuse redouble à mesure du danger. Leurs cris de Hechter — Allah (c’est-à-dire, un seul Dieu) augmentent tous les jours. Et l’on est sûr que, quelque bruit qu’on fasse en ouvrant la tranchée, on n’est pas entendu. On a toujours pour soi la première nuit, qui, certes, est la plus intéressante.

Je crains de vous déplaire en vous disant du mal des Infidèles, et de choquer un ministre d’un roi très-chrétien, en lui parlant de guerre et de mécréans. Je finis, et vous embrasse de tout mon cœur.