venir ce coquin, et je mourrai, comme on dit, entre ses bras.
Le Cap. Les consolations données par un héritier sont froides : moi, je n’en ai pas. Un autre pauvre capucin, pas trop sensible, car cela me feroit de la peine de l’affliger, viendra me dire des prières ; j’en réciterai moi-même tant que j’aurai de la force, je recommanderai mon ame à Dieu, et elle ira rejoindre celui dont elle est émanée.
L’Esprit. Adieu, adieu, capucin indigne, — tu mourras comme un saint.
Le Cap. Adieu, grand Esprit, — tu mourras comme un chien.
MES DEUX CONVERSATIONS AVEC JEAN-JACQUES.
LORSQUE Jean-Jacques Rousseau revint de
son exil, j’allai le relancer dans son grenier, rue
Plâtrière. Je ne savois pas encore, en montant
l’escalier, comment je m’y prendrois pour
l’aborder ; mais, accoutumé à me laisser aller
à mon instinct, qui m’a toujours mieux servi que
la réflexion, j’entrai, et parus me tromper. —
Qu’est-ce que c’est ? me dit Jean-Jacques. Je lui
répondis : — Monsieur, pardonnez. Je cherchois
M. Rousseau de Toulouse. — Je ne suis, me