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Portier des Chartreux.


dont je vous ai parlé dans le portrait de Mademoiſelle Nicole : c’eſt lui, dis-je en moi-même, oüi, c’eſt lui ; où va ce Bougre-la ? Foutre Nicole : ira-t’il tout ſeul ? Non parbleu, car je le vas ſuivre. Je me jette en bas du lit : j’étois en habit de combat, c’eſt-à-dire en chemiſe, je ſavois les êtres. Je gagnai un petit coridor où étoit la chambre de la belle, je marchois à tatons, & j’entrai à tatons dans une chambre dont la porte n’étoit pas fermée ; je la repouſſai, & je m’aprochai avec beaucoup de circonſpection, du lit où je croyois nos amants occupés à prendre leurs ébats. J’allongeai la tête, en prêtant une oreille attentive, j’attendois que leurs ſoupirs m’apriſſent ſi mon tour tarderoit long-tems à venir. J’entendois reſpirer quelqu’un, mais ce quelqu’un paroiſſoit être ſeul. Ne ſeroit-il pas venu, dis-je alors bien étonné ? Non aſſurément il n’y eſt pas, pourſuivois-je, en redoublant d’attention, il n’y eſt pas ; oh parbleu, Monſieur l’Abbé, vous n’en tâterés, ma foi, que d’une dent. Dans le moment je coulai la main entre les jambes de ma belle dormeuſe, &

  I. Partie.
I