affaires publiques fut confiée à l’intelligence et à l’activité du maître des offices[1] : [Le grand maître des offices.]suprême magistrat du palais, il inspectait la discipline des écoles civiles et militaires, et recevait des appels de toutes les provinces de l’empire dans les affaires qui concernaient la multitude de citoyens privilégiés qui, comme attachés à la cour, avaient pour eux et pour leurs familles le droit de récuser la juridiction des autres tribunaux. Quatre scrinia ou bureaux dont ce ministre d’état était le chef, conduisaient la correspondance du prince avec ses sujets. Le premier bureau s’occupait des mémoires, le second des lettres, le troisième des demandes, et le quatrième des ordres et des expéditions de toute espèce. Il y avait à la tête de chacun un sous-chef de l’ordre des respectables, et le nombre total des secrétaires montait à cent quarante-huit : on les tirait ordinairement du barreau, à raison des extraits et des rapports qu’ils avaient souvent occasion de faire dans l’exercice de leurs fonctions. Par une condescendance qui, dans les siècles précé-
- ↑ Gutherius (de officiis domûs Augustæ, l. II, c. 20, l. 3) a très-bien expliqué les fonctions du maître des offices, et la constitution des scrinia, qui dépendaient de lui ; mais, d’après des autorités douteuses, il essaie vainement de faire remonter à l’époque des Antonins ou à celle de Néron l’origine d’un magistrat qu’on ne trouve pas dans l’histoire avant le règne de Constantin.
sis). Cassiodore représentait sérieusement à cet officier que sa réputation et celle de l’empereur dépendaient de l’opinion qu’auraient les ambassadeurs étrangers de la profusion et de la magnificence de la table royale. (Variar., l. VI, epist., 9.)