un conseil représentatif, ils prirent pour modèle les établissemens célèbres de leur pays, les amphictions, la ligue achéenne, ou les assemblées des villes de l’Ionie. Les évêques des Églises indépendantes avaient coutume, et furent bientôt obligés, par une loi, de se rendre dans la capitale de la province aux époques fixées du printemps et de l’automne[1]. Ils prenaient dans leurs délibérations l’avis d’un petit nombre de prêtres distingués, et se trouvaient contenus par la présence de la multitude qui les écoutait. Leurs décrets, qui furent appelés canons, réglaient tous les points importans de la foi et de la discipline ; l’on devait naturellement imaginer que le Saint-Esprit verserait ses dons en abondance sur l’assemblée réunie des représentans du peuple chrétien. L’institution des
- ↑ Acta concil. Carthag., apud Cyprian., edit. Fell., p. 158. Ce concile fut composé de quatre-vingt-sept évêques des provinces de Mauritanie, de Numidie et d’Afrique ; quelques prêtres et quelques diacres assistèrent à l’assemblée ; præsente plebis maximâ parte.