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RÉPONSE DE FRANÇOIS PORCHÉ


Paris, 2 janvier 1929.
Mon cher André Gide,

Je lis dans le dernier numéro de la N. R. F. (1er janvier 1929) la lettre ouverte que vous m’adressez. Vous la datez de janvier 1928. Mais une partie m’en était déjà connue dès le 19 décembre 1927, puisque vous m’en aviez, à cette date, fait tenir privément quelques passages, et il n’y a rien dans ce que vous avez ajouté depuis à ces fragments, qu’il ne me souvienne très bien que vous m’ayez dit de vive voix, lorsque, l’après-midi de ce même jour de décembre, j’eus le plaisir de vous rencontrer chez vous, à Paris.

Si vous publiez cette lettre, ainsi revue et complétée, après un an de réflexion, c’est apparemment qu’il vous semble que le débat qui s’est élevé entre nous n’a pas épuisé son intérêt. Souffrez donc que je réponde à mon tour aux divers arguments que vous m’opposez. D’autant plus que moi-même, comme vous, je précise ma pensée par écrit beaucoup mieux qu’oralement.

D’abord, je vous remercie de l’hommage qu’il