Page:Gide - La Tentative amoureuse, ou le Traité du vain désir.djvu/39

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ANDRE GIDE

Un matin pourtant ils sortirent ; ils gagnèrent cette même vallée et ce canal qu’un jour de printemps ils suivaient ; mais, ayant doublé la colline au lieu de la gravir, ils arrivèrent en un lieu où le canal rejoignait une large rivière ; le canal servait au halage ; ils passèrent l’eau sur une écluse et suivirent le chemin de halage, ayant à droite le canal, à gauche la rivière. Sur l’autre rive, était aussi une route. Et ces cinq routes parallèles dans l’étroite vallée, aussi loin qu’ils voyaient, s’enfonçaient. Leur promenade ce jour-là fut assez longue, mais pas intéressante à raconter.


Ils voulurent revoir la plage ; ils