blèrent. J’y réunis aussi de belles femmes, discrètes et habiles à parler ; et nous causions, le soir, tandis que les musiciens nous enchantaient ; puis descendant le perron de marbre, dont les dernières marches trempaient, nous allions dans les barques errantes endormir nos amours au rhythme reposé des rames. Il y avait des retours assoupis ; la barque accostée tout à coup s’éveillait, et Idoine à mon bras se posant, remontait le perron, silencieuse.
L’an d’après, j’étais dans un immense parc de Vendée, non loin des plages. Trois poètes ont chanté l’accueil que je leur fis en ma demeure ; ils parlaient aussi des étangs avec les poissons et les plantes, des avenues de peupliers, des chênes isolés et des bouquets de frênes, de la belle ordonnance du parc. — Lorsque l’automne vint, je fis abattre les plus grands arbres, et me plus à dévaster ma demeure. Rien ne dirait l’aspect du parc où vadait notre société nombreuse, errant dans les allées où j’avais laissé l’herbe croître. On entendait d’un bout à l’autre des avenues, les coups de hache des bûcherons. Les robes s’accrochaient aux branches en travers des routes. L’automne s’éployant sur les arbres