Page:Gide - Un esprit non prévenu, 1929.djvu/83

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lunaire ; parfois il s’y agira des saisons… On trouve ainsi le moyen d’expliquer tout, n’y ayant pas moins de ressources dans l’ingéniosité des savants que dans les propos du ciel[1]. Et, grâce à ces explications, les mythes deviennent du même coup parfaitement clairs et complètement inintéressants. Telle autre école, (au moment que j’écris ceci, je crois que c’est la plus moderne), reconnaît dans chaque grand mythe le foisonnement et l’exagération d’une coutume locale ; et cette école s’appuie sur une autre

  1. V. Notes sur les Dionysiaques de Nonnos, p. 42 (Chant XI, note 15) à propos d’Ampelos :

    … « Ici, je l’avoue, M. Creuzer me paraît atteint de la manie contemplative de Dupuis ; et il m’est totalement impossible de retrouver la moindre influence des astres, et une légende sidérale dans cette simple histoire d’Ampelos », écrit le comte de Marcellus.