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Page:Gingras - Les Guérêts en fleurs, poèmes du terroir, 1925.djvu/134

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LES GUÉRÊTS EN FLEURS


Et quand parvenu jusqu’au bout
À dompter mon attente amère,
La petite fleur éphémère
Dit : « Un peu… beaucoup… pas du tout… ! »

Je sentis au fond de moi-même
Une indescriptible rancœur ;
Hélas ! c’était mon pauvre cœur
Qui, torturé jusqu’à l’extrême,

Agonisait noyé de pleurs.
Depuis, jamais plus je ne cueille
Bonheurs en route, ni n’effeuille
Ingénument de frêles fleurs.

Qu’importe ! ces peines affreuses… !
Peut-être que d’autres amours
Renaîtront pour moi quelques jours ;
Femmes et fleurs sont si trompeuses… !