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II


La religion et la morale donnent lieu dans Pindare à d’intéressantes études. C’est là surtout, nous l’avons dit ailleurs nous-même[1], ce qui fait sa grandeur et son caractère. M. Croiset y a trouvé la matière d’un travail étendu ; il y fait une analyse approfondie des idées et des sentiments dont l’ensemble forme ce qu’il appelle d’un nom un peu abstrait l’esprit de la poésie pindarique, voulant sans doute désigner ainsi le fond personnel du poète, qu’il importe, en effet, surtout de reconnaître. La poésie des fêtes triomphales avait ses lieux communs, où il lui fallait nécessairement puiser. Nous les indiquions tout à l’heure : ce sont, par exemple, les légendes des dieux auxquels sont consacrés les jeux agonistiques ou qu’honore par-

  1. Le sentiment religieux en Grèce d’Homère à Eschyle. 2e édition, pages 263 et suivantes.