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FLORENCE

« Elle considère un champ et l’acquiert, et elle plante la vigne du fruit de ses mains.

« Elle ceint ses reins de force, et elle fortifie ses bras.

« Elle éprouve que son trafic est bon ; sa lampe ne s’éteint point pendant la nuit.

« Elle met ses mains au fuseau, et ses mains tiennent la quenouille.

« Elle étend sa main à l’affligé, et avance ses mains au nécessiteux.

« Elle ne craint point la neige pour sa famille, car toute sa famille est vêtue de vêtements doubles.

« Elle se fait des tours de lit ; le fin lin et l’écarlate sont ce dont elle s’habille.

« Son mari est reconnu dans les portes, quand il est assis avec les anciens du pays.

« Elle fait du linge et le vend ; et des ceintures qu’elle donne au marchand.

« La force et la magnificence sont son vêtement, et elle rit du jour à venir.

« Elle ouvre sa bouche avec sagesse, et la loi de bonté est sur sa langue.

« Elle examine le pain de sa maison et elle ne mange point le pain de la paresse.

« Ses enfants se lèvent, et la disent bienheureuse ; son mari aussi, et il la loue, et dit :

« Plusieurs filles se sont conduites vertueusement ; mais tu les surpasses toutes.

« La grâce trompe, et la beauté s’évanouit ; mais la femme qui craint l’Éternel est celle qui sera louée.

« Donnez-lui les fruits de ses mains et que ses œuvres la louent dans les portes. »