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FLORENCE

effort de volonté, il s’écrie : « À bas l’Anglais… Vive la liberté. »

Ses bras battent l’air, et il tombe près du corps de Florence.

Leur sang se mêle pur et sans tache.

Sang qui leur sert de couche nuptiale et de linceul !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Les patriotes chargent en aveugles. Ils passent à travers les Anglais. Les têtes volent par terre comme les épis sous la faux.

Les fourches éventrent l’ennemi et les intestins se mêlent à la boue, au sang, à la neige fondante.

Repoussant amalgame !

Enfin c’est la déroute, la déroute précipitée, noire, honteuse.

Gore se replie sur Sorel.

C’est la victoire pour les Canadiens-français !

Beau jour trop vite assombri…

Le patriotisme d’Hubert Rolette l’a emporté sur l’amour d’une femme, mais à quel prix, grand Dieu !

On ne triomphe jamais de l’amour sans qu’il en coûte.