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MARIE CALUMET.

Le curé Flavel s’animait à mesure qu’il parlait. Il se leva de table, et passa dans son cabinet de travail, suivi de son hôte. Tandis qu’il bourrait sa pipe de tabac, son ami lui dit :

— Va donc, vieux radoteur, esprit arriéré, calotin encroûté ! Depuis quand, tout homme libre, fût-il prêtre, bonze, ou derviche, n’a-t-il plus le droit d’adopter des opinions sur les affaires publiques et d’en faire part lorsque bon lui semble ?

— Tout doux ! mon ami, répartit le curé Flavel. Pourquoi cette montagne de difficultés dressées contre toi par une certaine classe de tes villageois qui te donnent tant de fil à retordre que tu ne sais plus à quel saint te vouer ? Pourquoi ? Je vais te le dire moi et