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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/92

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MARIE CALUMET.

Mais la bravoure n’avait jamais été sa qualité prédominante, et le fait de se lancer ainsi à la poursuite de vaches en si bonne compagnie, ne lui disait rien de bon. Marie Calumet, cependant, était là, il n’y avait pas à hésiter.

Il se redresse avec orgueil et bombe sa poitrine. Tel le toréador entre, le sourire aux lèvres, dans l’arène, sous l’œil de la maîtresse adorée, Narcisse met le pied sur le sol où il va donner à l’objet de sa flamme et de ses soupirs une preuve indéniable de son courage et de son dévouement.

Toutefois, il se sent nerveux.

De loin, oh ! de très loin, tendant son couvre-chef, il appelle :

— Qué les vaches ! qué les vaches !

Les bonnes bêtes de Marie Calumet