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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/95

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MARIE CALUMET.

Un cri déchirant, un appel désespéré soudain fendent les airs. Narcisse, dans un élan sublime, — ô amour que de victimes ne fais-tu pas ! — s’est rapproché à deux portées du bras. Le taureau, les cornes menaçantes, a bondi.

Oh ! alors, il oublie tout, le lâche ! Marie Calumet, sa corniche, sa culasse, sa soupe aux pois. Sa vie est en danger, il faut d’abord la sauver.

Maintenant, il ne court plus, il vole. De ce côté est une clôture ; un saut et c’est le salut, mais, peste ! un fossé large, profond, est là, le traître, lui barrant le passage dans toute sa longueur.

Plus mort que vif, il s’élance dans une autre direction, en zigzaguant. Il tombe, se relève, trébuche, se remet sur