Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/168

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Ce mot de Chinois est en possession de faire rire depuis des siècles, on ne sait pourquoi ; mais prononcé d’une manière si pédante, à cette heure et dans la situation romanesque où se trouvait Malvina, ce mot était irrésistible, elle ne put l’entendre sans rire. Tancrède, la voyant moins sévère, ajouta :

— Vous n’avez jamais réfléchi, madame, à cette préférence qui vous entraîne, à votre insu, vers le Chinois ?

— Non, monsieur, répondit-elle, il fallait qu’un homme vînt à cette heure, chez moi, malgré moi…

Elle ne put achever, et se mit à rire franchement.

— Ah ! vous vous moquez de moi, dit-il avec grâce, et vous avez raison.

Mais en disant cela, il se rapprocha d’elle et voulut lui prendre la main ; elle la retira vivement.

— Non, laissez-moi, dit-elle, je vous en veux ; je ris, parce que cette situation est ridicule, et que vous me dites des folies ; mais sérieuse-