sur le visage de Tancrède. Le banquier garda quelques moments le silence ; immobile, il contemplait son jeune protégé.
— Voilà la ressemblance qui fait son effet, pensa Tancrède, c’est bon ; si cet homme-là me prend sous son aile, je suis sauvé… Comme il me regarde !…
M. Nantua examinait toujours Tancrède, et mille pensées diverses lui traversaient l’esprit.
D’abord l’apparition de ce beau jeune homme le charma comme l’aspect d’un beau tableau ; cette parfaite beauté, dans tout l’éclat de la jeunesse, avait quelque chose de réjouissant qui flattait les regards ; puis cette ressemblance si frappante avec une femme aimable qu’il avait eu peur d’aimer, toutes ces impressions parlèrent d’abord en faveur de Tancrède — la nature noble et puissante eut ses droits un moment ; mais vint la réaction de la société, et les considérations mondaines eurent leur tour.
— Diable ! pensa M. Nantua, je ne veux pas d’un Adonis comme celui-ci dans ma maison…