M. de Balzac sourit, mais il est inquiet.
— Quelle idée peut avoir ce jeune homme ? pense-t-il.
Cependant l’intrépide Tancrède ne désespère pas encore de réussir ; il revient à la charge, et, s’approchant du célèbre écrivain, il dit tout bas d’un ton d’oracle :
— Ce refus est un aveu, monsieur ; j’ai votre secret ; mais croyez que je saurai le respecter.
M. Balzac paraît de plus en plus troublé.
— Rassurez-vous, monsieur, continua Tancrède, je n’abuserai point d’une découverte due au hasard… Je comprends parfaitement que vous ne puissiez consentir à vous séparer d’une canne si précieuse, surtout en faveur d’un inconnu ; je sais combien j’ai été indiscret de vous l’avoir demandée, et je vous prie de recevoir mes excuses.
— Sans doute, monsieur, répond alors M. de Balzac, évidemment fort agité, cette demande m’a paru singulière ; mais, si je savais le motif qui vous a fait me l’adresser, je pourrais…