Page:Giraud - Héros et Pierrots, 1898.djvu/38

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LE PORTRAIT

A Iwan Gilkin.

O cher cœur ! le printemps de tes beaux yeux lointains
De ses lilas de fête embaume cette image,
Et mon vieux souvenir, courbé comme un roi mage,
Répand tous ses parfums sur tes pieds enfantins.

Car tes yeux, où fleurit la divine surprise,
Sont un ciel matinal étonné du soleil,
Et tes cheveux cendrés fleurent comme un réveil
De lavande et de thym sous un baiser de brise.