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mendiant. Continue. Raconte-leur la mort de Clytemnestre et d’Égisthe !
Il sort l’épée en main.
LA FEMME NARSÈS. – Raconte, mendiant.
LE MENDIANT. – Deux minutes. Laisse-lui le temps d’arriver.
ÉLECTRE. – Il a son épée ?
LA FEMME NARSÈS. – Oui, ma fille.
LE MENDIANT. – Tu n’es pas folle d’appeler la princesse ta fille ?
LA FEMME NARSÈS. – Je l’appelle ma fille. Je ne lui dis pas qu’elle est ma fille. Je l’ai pourtant vu souvent, son père. Oh, mon Dieu, le bel homme !
ÉLECTRE. – Il avait une barbe, n’est-ce pas ?
LA FEMME NARSÈS. – Pas une barbe. Un soleil. Un soleil annelé, ondulé. Un soleil d’où venait de se retirer la mer. Il y passait sa main. La plus belle main que j’ai vue au monde…
ÉLECTRE. – Appelle-moi ta fille,