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TRIOIPHI DU PATKÉTIQUI ’177

terre ! L’idée d’arbres feuillus dans la lune faisait rire. Une pitié vous prenait du ciel, de l’infini, des étoiles. Triste condition, pour qui n’aime pas la solitude, d’être perdu ainsi au milieu de l’éther· ! Les courants tièdes dans les airs s’établissaient, et les oiseaux et les ballons volaient par compagnies. Le marchand d’habits qui donnait la mode et avait mis un chapeau de paille, effrayé de la résonance, chantait en demi-teinte. Le feu redevenait un secret. On ne l’allumait plus, on ne le contrôlait plus, on laissait au hasard, à la loi des nombres, · le soin d’en conserver la recette. Je reprenais mes promenades dans les rues, m’ar- · rétant aux encombrements, tenant à encombrer pour ma part, aidant de ma présence, du haut des ponts, au renflouement d’une péniche. Je m’arrêtais· sous la lune, rentrant chez moi, à caresser le chat râblé qui me suivait le long des grilles du Luxembourg. Je lui parlais : — Chat, lui disais-je, je suis comme toi, libre, comme toi sauvage ! Il ronronnait. Nous ’ I nous séparions avec peine ;. les gens indépendants s’attachent facilement. De son côté, ma fiancée me boudait. Pas de lettres ; pas de rencontres. Je m’¤¤ passais !’asrai¤ vu vivre sim seat mv-