Page:Giraudoux - Simon le pathétique.djvu/186

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F 178 IIION LI PATHÉTIQUI à I - N Mais, dès que les cent ans étaient écoulés, subitement, sans raison, je me sentais débor- dant d’amitié, de gaieté. J’écrivais à Anne une lettre joyeuse ; j’abdiquais sans amour-propre ; g ma solitude ; toute la journée, par des mes- ; sages, des dépêches, des cadeaux, je solliciis A sa réponse. Je lui faisais téléphoner par Gabrielle, puis par Hélène ; enün, comme si le W câble brisé en deux points par quelque orage était ainsi rétabli, je téléphonais moi-même. J’avais bientôt des remords de ma fugue. Anne n’avait pas observé la trêve. Moins égoïste elle avait, pendant toute mon absence, pensé à moi, pensé cruellement. - Vous m’avez manqué en mille choses, Simon. J’ai donc appris en mille choses à me passer de vous. ’. Elle me prenait les mains, désolée. g — Derrière quel voile vivez-vous ? Comment savez-vous, mauvais ami, vous mettre au cœur des sentiments que vous n’éprouvez pas, ou cent lieues de ceux qui sont les vôtres ? Il me semble parfois que rien ne vous atteint. g — Rien. — Mais aussi vous n’atteignez personne. Des d h<>¥a¥2¢S » ·âs¤=ï·¤ ? $¤ !¤¤· 4s¤= use ¤î21·=·s·’¤¤* 1