Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/11

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bien promis, et je l’avais spécifié à mon époux ; que le lendemain, ou au plus tard le sur-lendemain, je serais dans ses bras.

Lorsque le lendemain et le suivant furent bien employés dans les bras de mon amant, il fut question du départ, c’est-à-dire, de se séparer ; il y consent : deux voitures sont mandées ; une se tourne vers S… et l’autre vers Paris. J’embrasse mon amant le cœur serré : je mets le pied pour monter dans ma voiture, le pied m’échappe, je faillis me donner une entorse ; mon ami me soutenait, et avec l’exclamation de la sensibilité, s’écrie : tu voulais m’échapper, le ciel me venge ! et m’enlevant d’un bras vigoureux, il me dépose dans la voiture destinée pour lui ; les postillons témoins de cette scène, croyaient que c’était un jeune homme que l’on obligeait de retourner au collége. — Mon ami, lui dis-je, et mon mari !… (fouette, postillon.) Tu retrouveras aussi bien ton mari dans deux jours qu’aujourd’hui, et nous avançâmes toujours. Enfin, nous arrivons chez lui ; un petit appartement sim-