Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/12

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ple, mais arrangé avec goût, triste, quoique sur un derrière, (mais je suis accoutumée à la solitude ; puis, qu’est-ce-que l’amour n’embellit pas ?) Pendant huit jours, nous oubliâmes tout l’univers pour ne nous occuper que de nous.

Au bout de ce tems, je fus à l’hôtel de H… demander madame de la W… : on me dit que tu étais partie pour la Lorraine, et de jour en jour je remettais à t’écrire ; puis, je comptais toujours aussi de retourner chez moi à S… J’écrivis à mon mari que j’étais à Paris ; il se piqua au jeu et me dit que puisque j’y étais, j’y restasse.

Je n’avais pas encore rien vu qui dénotât une intrigue à mon amant ; un soir qu’il était à son comité, une lettre, dont l’adresse, était d’une femme timbrée, de la F. M… lui est apportée sur sa cheminée ; je n’ose pas l’ouvrir ; je craignais de violer le droit des gens ; mais le soir, sans faire semblant de rien, comme il n’avait nulle méfiance, je passai derrière lui, et tandis qu’il lisait cette lettre de la F… M… je lui arrachai des