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Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/45

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LETTRE CXIII.

Julie à Hérault de Séchelles.


Veuillez bien, monsieur le président, que je m’adresse à vous, pour faire passer, par votre organe, une espèce de pétition à l’assemblée, et la prier de s’occuper d’un objet qu’elle néglige dans ce moment, et qui me paraît très-important.

Vous semblez, monsieur, avoir remis à des tems plus calmes à vous occuper du divorce ; permettez qu’une jeune femme de Province vous fasse une observation. La guerre vous détruit des hommes ; le moyen de réparer cette perte, est de décréter le divorce. Vous avez un nombre infini de jeunes femmes encore en état de donner des soldats à la patrie ; mais les mœurs (qui ne peuvent être régénérées que par le divorce), sont à un tel degré de corruption, que vous avez moitié des ménages qui ne vivent point ensemble. Sitôt que le mari