Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/46

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a un enfant qui lui assure la fortune de sa femme, pour éviter sa progéniture, il n’habite plus avec elle ; rarement une jeune femme se contente d’un simulacre de mari qui la fait rentrer dans le célibat ; le mari trouve bientôt les moyens de s’affranchir du lien conjugal, et la femme doit s’y soumettre. Si elle est aimable, tant soit peu jolie, vous pensez bien, messieurs, qu’elle est bientôt séduite ; son jeune cœur a besoin d’alimens, et il faut mille précautions pour s’en procurer qui ne laissent point de traces… Que d’atteintes portées aux mœurs ! que de bons citoyens, que d’hommes, hélas ! qui, peut-être, rendraient de grands services à leur patrie, sont ensévelis avant même que de naître !… Il est tems que les dignes représentans de la nation s’immortalisent, en rompant des nœuds mal assortis ; vous avez brisé les chaînes des victimes de mon sexe qui gémissaient dans les cloîtres ; faites plus encore, séparez les époux mal assortis, rendez leur la liberté d’être heureux et d’en faire d’autres !…. la population en doublera, les bonnes mœurs renaîtront, et vous ramènerez l’âge