Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/47

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

d’or !… Vous voulez, messieurs, établir l’égalité, c’est encore un moyen infaillible. Par le divorce, vous allez obliger les époux à vivre bien ensemble, ou à se quitter : celui qui, pour doubler sa fortune, ne voudra avoir qu’un enfant, sera obligé d’être d’accord avec sa moitié, ou bien elle pourra prendre un autre mari pour donner des citoyens à la patrie…. Les fortunes, par ce moyeu, seront plus divisées : on se formera moins de besoins, on sera plus heureux ; les époux seront tous amans et pères tendres ; les épouses élèveront avec délices les enfans que l’amour aura formé dans leur sein ; ces enfans nés d’un tel sentiment, seront sains et robustes,au lieu qu’aujourd’hui, les enfans, qui ne sont souvent que le fruit de la complaisance d’une épouse timide, sont presque tous faibles comme le sentiment qui les a produit.

Le moral se ressent du physique. En m’adressant à vous, législateurs éclairés, vous sentez la force de mon raisonnement, et qu’en décrétant le divorce, par cette loi sage, vous allez faire refleurir la France