Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/116

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L’amazone qui court pieds nus
Par les prés refleuris qu’inonde
La clarté, folle et vagabonde.
Cherchant des sentiers inconnus,
Versant le rire sur le monde.

Envolez-vous du nid, chansons
À la rime sonore et pleine !
La Joie est ivre dans la plaine,
Et nos lèvres, quand nous passons,
Boivent les fleurs de son haleine.

Qu’importe, flâneurs indolents !
Les soucis graves et moroses
Et les tristesses et les choses
Qui nous font marcher à pas lents !
Allons voir éclore les roses.

Un jour que tout était soleil,
— Ah ! déjà dans mon cœur se creuse
Comme une fosse ténébreuse ! —
Un jour à celui-ci pareil,
J’ai rencontré mon amoureuse !




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