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Va sans répit, ô misérable !
Par les ennuis du Sahara.
Ta plaie est la plaie incurable
Que nul baume ne guérira.
Enivre-toi de la souffrance
Comme d’autres des printemps verts :
Le cadavre de l’Espérance
Derrière toi se mange aux vers.
Et voici la bonne Folie
Ouvrant sa porte à deux battants,
Afin que ta douleur oublie
Et s’endorme quelques instants !
La Blessure de l’Orgueil.
Comme un autre dans sa joie,
Je marche dans ma douleur,
Cueillant au gré de la voie
L’ortie aiguë ou la fleur.