Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/411

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353 Gilles et Pasquins. Hélas ! comme l’on doit accabler ma vieillisse Sous les coquelicots de mon frivole herbier, Quand un Sacy futur aura la gentillesse De coudre à mon habit les palmes de Barbier, Je n’ai rien à répondre. Aussi je me résigne, Regardant vaguement les nuages passer, Tout en songeant, avec V indolence du cygne, Au poème qu’il faut demain recommencer. Je me trouve à présent au carrefour a 9 Hercule, Placé comme Robert entre Alice et Bertram. Le Vice me di* : * Viens ! *etla Vertu : « Recule ! » Le machiniste est là, sombre, près du tam-tam ! La Vertu, maigre, oh ! maigre à faire peur, m’attire Près d’elle, et son bras jaune a l’air d’un ichalas : « A force de rêver au bois où le Satyre Se conduit mal, dis-moi, mon fis, ri es-tu pas las ? Sois un homme à présent, fait-elle. Tu constates Souvent qu’on mange peu le long des grands chemins* Laisse là tes chansons folles, fais des cantates, Et les honneurs pleuvront dans ta poche et tes mains*