Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/422

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A Pierre Véron. 363 Plus fier que Bonaparte au jour de Marengo, Un Koning au collet prendre Victor Hugo, Et lui dire : « C’est moi qui suis le vrai colosse ; » Quand Wolff, ce Prussien béat, louche et féroce, Sur Rochefort captif se vient casser la dent, Nous pouvons nous dresser, â Muse, l’œil ardent, Et chansonner ces fous dans nos Mazarinades. Viens ! Nous pimenterons quelque peu les panades Que Versailles nous sert, gais, alertes, railleurs, Riant de tous, n’étant d’aucun parti, d’ailleurs, Restant indépendants en chanteurs que nous sommes, Regardant sous le nez, sans respect, nos grands hommes, Et gardant notre amour dans toute sa fierté Pour toi seul, â génie auguste, Liberté ! » Allons, d’est dit ! Plantons les pieux de la baraque, Tendons la toile dont parfois le tissu craque, Et tâchons, en rentrant derrière nos portants, Que Madame et Monsieur le Maire soient contents ! Lillebonne, septembre 1871.