Pour se tenir la main, pour s’enlacer la taille,
Pour baiser doucement ta gorge qui tressaille.
Viens hâter le Printemps, qui tarde à se montrer ;
Peut-être dans un coin l’allons-nous rencontrer
Et frais et souriant à ta figure ronde,
Arrondissant, pour faire à ta jeunesse blonde
Un cadre provoquant, les branches en arceaux,
Et te faisant chanter par l’onde des ruisseaux !
Rondel.
Mademoiselle Valentine
A les yeux clairs et le teint blanc ;
Comme un calice étincelant,
Elle ouvre sa bouche enfantine.
Le rondeau, le sonnet galant,
Semblent croître sous sa bottine ;
Mademoiselle Valentine
A les yeux clairs et le teint blanc.
Son épaule ondule, mutine
Et pareille au flot nonchalant,
Et vous l’adorez en tremblant,
Ô mon cœur ! vous qu’elle piétine.
Mademoiselle Valentine
A les yeux clairs et le teint blanc !