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Page:Glatigny - Vers les saules, 1870.djvu/28

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Henriette.

Quand nos mains se donnaient l’étreinte fraternelle
Dans ta petite chambre. Ah ! que nous nous aimions,
Henri ! La nuit venait doucement, nous rêvions,
Et le même sourire illuminait nos lèvres.

Henri.

Puis, comme pour payer les bijoux des orfèvres
L’amour ne suffit pas… Ah ! comme j’ai pleuré !
Si tu savais combien j’étais désespéré !

Henriette.

Qu’il fait chaud ! Sous le poids de l’air trop lourd, on plie.
Et vous êtes venu… seul ? Est-elle jolie ?

Henri.

Qu’irait-on faire au bois tout seul ! J’ai sous le bras
Dix-huit ans en jupons.

Henriette.

Dix-huit ans en jupons.Tu me la montreras.
Comment la nommes-tu ?

Henri.

Comment la nommes-tu ? Blondine.