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dont le manuscrit de Fulde ne nous a conservé malheureusement que la première partie, appartient certainement à cette collection des anciens poètes, que Charlemagne avait décrite de sa main. Le barde franc nous y présente des circonstances différentes de celles auxquelles se sont attachés les poètes scandinaves, danois, et plus tard les Minnesinger, etc. »

Voici une traduction libre de ce fragment dont je donnerai le texte plus bas avec une traduction littérale.



J’ai ouï dire, d’après les traditions de nos pères, que Hiltibraht et Hatubrant, le père et son fils unique, se rencontrèrent un jour,

    archevêque de Mayence, que la rime avait été employée par les auteurs profanes qui avaient écrit avant lui dans sa langue ; mais son Histoire de l’Évangile en vers franciques est le premier morceau de poésie rimée, qui, dans les langues anciennes et modernes, soit parvenu jusqu’à nous. L’allittération est l’uniformité des lettres initiales dans les substantifs et verbes, auxquels s’attache la pensée dominante dans le même vers. Nous devons cette nouvelle forme aux anciens peuples septentrionaux, qui l’employaient déjà dans le sixième et septième siècles ; mais ils n’ont point su la faire passer, ainsi que la rime, dans les langues aujourd’hui en usage en Europe. En donnant le texte du fragment poétique, dont il est ici question, j’aurai occasion de faire connaître les caractères de l’allittération.