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EXPOSITION.

çais, m’a paru de bon augure pour publier un ouvrage destiné à conserver une petite portion de la gloire que les Francs ont acquise, et dont ils nous ont fait dépositaires.

Je n’hésite donc plus à publier mon travail ; s’il est au-dessous de la grandeur du sujet, il sera pour d’autres un motif d’encouragement. Il est divisé en trois parties : dans la première, j’ai recueilli quelques notions historiques sur la langue des Francs ; dans la seconde, je donne les règles principales de leur grammaire, et dans la troisième je parle des ouvrages qu’ils nous ont laissés. Cette dernière partie est partagée en trois périodes, qui comprennent les ouvrages des Francs mérovingiens, carlovingiens et capétiens. La période mérovingienne nous présente cinq ouvrages plus ou moins étendus ; je n’en ai que trois pour la troisième période, qui est très courte, puisqu’elle finit au moment où l’on voit paraître les troubadours en France, et les minnesingers en Allemagne. Les temps carlovingiens sont plus riches ; c’est le siècle d’or pour la littérature des Francs. On lira sans doute avec quelque intérêt, dans les