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DE LA LANGUE

terres, que dans sa langue on appelle Piscofesheim (5). Ce mot, en langue francique, signifie maison de l’évêque. »

Fortunat dit, en parlant au roi Charibert : « Quoique vous soyez issu de l’illustre nation des Sicambres, cependant vous vous faites remarquer par l’élégance avec laquelle vous parlez latin. Comment ne devez-vous point vous exprimer dans votre propre langue, puisque vous nous surpassez, nous qui sommes Romains, lorsque vous vous servez de la nôtre (6) ? »

Le même poète dit, en écrivant au roi Chilpéric, que le nom de ce prince, en langue barbare ou francique, signifie adjutor fortis, riche, puissant en secours, et que Chilpéric avait bien prouvé par ses hauts faits, combien ses parents avaient eu raison de l’appeler ainsi (7). Chilpéric est en effet un nom composé de deux mots franciques, qui sont chilpe ou hilpe, secours, aide ; et riki, riche, puissant.

L’auteur de la vie de Sainte-Berthe, remarque avec raison que ce nom (francique) signifie brillante ou splendide (8).

Le continuateur de Grégoire de Tours, dit que Pepin eut de sa femme Alphéïde ou Alpaïde, un fils qu’il appela, dans sa propre