Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/103

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pas la tête sur ce qui arrivera, mais je me tiendrai, pardieu, en bonne posture d’attendre tous les événemens. Tout ce que je puis vous dire, c’est que tant que je vous verrai vous jeter devant moi, toujours à la traverse, je vous haïrai, pardieu, de toute mon ame ; et dieu me damne, si je ne crois pas que je vous hais encore plus pour être venu aujourd’hui avec vos diables de formes diplomatiques, quand personne ne songe à vous, pour me prouver seulement que vous êtes plus sage que tout le monde ensemble.

— M. Tyrrel, j’ai fini. J’ai prévu de fâcheuses conséquences, et je suis venu amicalement, vous en avertir. Je me flattais qu’une explication franche et réciproque, n’aurait fait que ramener entre nous la bonne intelligence. Je vois que je me suis un peu trompé ; mais je crois encore pourtant que quand vous réfléchirez de sang froid à ce qui s’est passé entre nous, vous finirez par